hymen [1]
nm (i-mèn', d'après l'Académie et Chifflet au XVIIe siècle qui veulent qu'on prononce l'n ; d'autres prononcent i-min ; les deux prononciations sont usitées ; les poëtes le font rimer avec des rimes en in ou en ain)
- 1Nom de la divinité païenne qui présidait aux noces.
- 2 Par extension et dans le langage poétique ou élevé, mariage, union conjugale.
L'hymen qui nous attache en une autre famille
. [Corneille, Horace]Les flambeaux de l'hymen viennent de s'allumer
. [Corneille, Polyeucte]Je ne demande plus d'où partait ce dédain, Quand j'ai voulu vous faire un hymen de ma main
. [Corneille, Don Sanche]L'hymen sur un époux donne quelque puissance
. [Corneille, Othon]J'ai vu beaucoup d'hymens, aucuns d'eux ne me tentent
. [La Fontaine, Fables]Comme il a volonté.... De me déterminer à l'hymen d'Hippolyte
. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]Chercher dans l'hymen d'une douce et sage personne la consolation de quelque nouvelle famille
. [Molière, L'avare]Ainsi que ses chagrins, l'hymen a ses plaisirs
. [Boileau, Satires]Jamais hymen formé sous le plus noir auspice De l'hymen que je crains n'égala le supplice
. [Racine, Mithridate]L'hymen n'est pas toujours entouré de flambeaux
. [Racine, Phèdre]Enfin l'hymen est fait, je suis dans l'esclavage
. [Voltaire, Les Scythes]Et l'hymen le plus doux est toujours une chaîne
. [Collin D'harleville, Chât. en Espagne, II, 3]Plus loin on voit un cirque et le peuple romain, Des Sabines en pleurs l'involontaire hymen
. [Delille, Énéide]Les fruits de l'hymen, les enfants.
Fig.
Toute l'année n'est qu'un heureux hymen du printemps et de l'automne, qui semblent se donner la main
. [Fénelon, Télémaque]Et la rose et le lis, qu'un doux hymen assemble, Animent son beau teint, y confondent ensemble Leur coloris vermeil et leur vive blancheur
. [Baour-lorm. Jér. déliv. VI]La terre, après tant de désastres, Forme avec le ciel un hymen, Et la loi qui régit les astres Donne la paix au genre humain
. [Béranger, Fous.] - 3Jeu de l'hymen, jeu analogue au jeu de l'oie.
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